Idéalement située, la région de Dakhla Oued Eddahab qui se trouve aux portes de l’Afrique subsaharienne, peut jouer un rôle très important dans l’économie. Pour ce faire, la région en partenariat avec Chambre Française de Commerce et d’Industrie du Maroc, organise un forum dédié à l’investissement à Dakhla, pour faire découvrir la région aux investisseurs. Interviewé à cette occasion par Hespress FR, le président de la région Dakhla Oued Eddahab, Yanja Khattat dresse le bilan de l’investissement dans la région en « pleine mutation ».
« Il faut savoir aussi que la position géostratégique de Dakhla joue un rôle très important, puisque nous sommes à la porte de l’Afrique. Sa Majesté le Roi Mohammed VI l’a toujours souligné, la région de Dakhla Oued Eddahab, et toutes les régions du sud doivent jouer un rôle de pont vers l’Afrique subsaharienne« , a affirmé le président de la région du sud, au moment où la ville se prépare à accueillir pour présenter à la région à 130 investisseurs français, 140 marocains et de différentes nationalités africaines, tous cherchant à faire des affaires dans le sud du Maroc.
Hespress Fr: Quelles sont vos attentes concernant ce forum d’affaires Maroc-France?
Yanja Khattat: Pour moi l’objectif principal c’est de promouvoir l’investissement et de faire découvrir les potentialités économiques de notre région. Donc ce forum (23 – 25 octobre), est une occasion pour ces investisseurs français qui sont en nombre assez important, de l’ordre de 130, pour découvrir les opportunités d’affaires qui peuvent avoir lieu dans notre région et découvrir aussi le climat de sérénité et de stabilité de notre région.
Qu’est-ce que vous pensez attirer lors de ce forum ? Des investissements directs ?
On est ouvert à tout, des investissements directs, des projets, des partenariats… Il y aura des rencontres B2B entre les partenaires locaux, nationaux, étrangers notamment africains et français.
Quels sont les secteurs qui connaissent le plus de succès actuellement dans la région?
Jusqu’à présent, nous avons des secteurs qui sont assez développés. La pêche en est un exemple. Vous avez aussi l’agriculture, avec la tomate cerise de Dakhla, connue au niveau international. Dakhla aujourd’hui est la première destination au Maroc pour tout ce qui est sports nautiques. Nous sommes en pleine mutation à Dakhla.
Les infrastructures dans la région sont-elles prêtes pour accueillir de nouveaux projets?
Les infrastructures ont connu assez de développement surtout avec la réalisation des projets du nouveau modèle de développement des régions du sud, lancé par le Roi Mohammed VI. Il y a aussi la route nationale, la branchement de Dakhla au réseau national d’électricité, l’achèvement du port de Lemhiriz et le port atlantique qui vient d’être lancé avec 1 milliard de dollars de budget.
Les réseaux de projets transversaux sont en phase de réalisation, de même que des projets dans les domaines de l’éducation, la santé, la culture, l’artisanat. Ces projets ont atteint des pourcentages de réalisations « assez importants », soit « à hauteur de 70% .
Vous venez de citer tout ce qui a été fait pour encourager et améliorer l’investissement, mais est-ce qu’il y en a vraiment de la part des nationaux et des étrangers ?
Bien sûr, la secteur de la pêche qui est le secteur locomotive de l’économie régionale est développé. Beaucoup d’usines de transformation de poisson sont là. Le secteur de l’agriculture aussi connait de l’importance, notamment le melon et d’autres produits de grande valeur marchande qui sont vendus sur des marchés prestigieux comme le marché européen et américain.
Concernant le tourisme, beaucoup d’hôtels sont en train de voir le jour à Dakhla et avec le désenclavement de Dakhla Oued Eddahab, à travers le rôle qu’a joué la région pour établir différentes conventions avec des compagnies aériennes comme la Royal Air Maroc, Air Arabia, Binter Canarias, Transavia, a fait que Dakhla a aujourd’hui une bonne connectivité et permet le développement du tourisme.
Malgré le bilan très positif, qu’est-ce qui manque, à votre avis, à la région ?
Ce qui manque, c’est que nous avons un très grand potentiel qui n’est pas encore assez exploité. Il manque l’organisation de plusieurs forum de ce genre, de sensibiliser les investisseurs à travers le monde, montrer que la région de Dakhla est opportune pour des investissements, qu’elle est sécurisée, stable et que le potentiel est là. L’administration aussi est engagée avec les investisseurs, notamment avec le centre régional d’investissement qui est un guichet unique pour faciliter toutes les démarches.